En 1866, Mermet de Cachon traduit en français l’ouvrage De l'éducation des vers à soie au Japon du Japonais Ouekaki-Morikouni, qui servira ensuite à sa traduction en italien par Isidore dell’Oro. Plus qu’un ouvrage sur l’élevage des vers à soie, celui-ci rend compte des échanges commerciaux et culturels entre les pays européens et le pays du Soleil Levant.
En 1860, le comte Alexandre Pierre François Lambel s’est intéressé avec son ouvrage Le christianisme au Japon à la place de la religion catholique dans cette contrée lointaine. Plusieurs chapitres sont consacrés à la géographie, aux mœurs, à l’éducation, ou encore à l’organisation politique japonaise. Empreint d’un regard caractéristique de l’époque, ce livre renseigne aussi bien sur le Japon que sur la façon dont il était perçu par les Européens.
Parmi ces européens conquis se trouve également Pierre Loti. L’écrivain et officier de marine français, dont nombre de romans sont le fruit de ses propres voyages à travers le monde, s’est inspiré de son expérience japonaise pour écrire Madame Chrysanthème. Paru en 1887, l’ouvrage relate l’histoire du mariage d’un jeune officier avec une Japonaise. Pratique courante dans l’empire du Japon, Pierre Loti épouse, à son arrivée à Nagasaki en 1885, une jeune femme de 18 ans par contrat d’un mois renouvelable afin que l’union soit valable seulement le temps de son séjour.
Moins connu, le sous-commissaire de la marine Maurice Dubard s’est également rendu à Nagasaki. Sous l’impulsion d’un compagnon d’un voyage, ce marin a également pris la plume afin de retranscrire dans Le Japon pittoresque leurs impressions respectives sur ce pays qu’ils ont ensemble appris à découvrir.